Voitures et piétons : pour éviter le pire

Voitures et piétons : pour éviter le pire

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En cette rentrée scolaire, que devrait savoir votre jeune de la cohabitation deux jambes-quatre roues ?

Les piétons impliqués dans les collisions sont, dans la majorité des cas, soit âgés de plus de 55 ans ou âgés de moins de 15 ans. Cependant, si les premiers ont l’expérience chevillée au corps, à défaut d’avoir les réflexes les plus rapides qui soit, les seconds ont encore bien des choses à découvrir et à comprendre de la cohabitation deux jambes-quatre roues.

 

En ce retour à l’école, pourquoi ne pas en profiter pour rappeler à son jeune que les collisions voitures/piétons demeurent, mine de rien, l’une des principales causes de décès des suites de blessures chez les enfants et les adolescents ? Le moment est tout désigné pour le sensibiliser, une bonne fois pour toutes, à ce qu’il doit intégrer comme préceptes de vigilance et de sécurité sur le réseau routier.

 

Perception des enfants

On le sait, les accidents impliquant jeunes piétons et voitures ont, à leur origine, la négligence et la distraction des conducteurs, voire la vitesse des véhicules. Toutefois, ils sont aussi attribuables aux traversées de rue risquées et au comportement téméraire des enfants en général.

 

Ce qu’on sait moins, c’est qu’avant l’âge de neuf ans, les enfants sont généralement incapables de discerner entre une situation sécuritaire ou une autre potentiellement dangereuse dans la circulation.

 

Voilà qui n’est aucunement relié à leur intelligence. Simplement, leur développement en est à un stade où ils ne peuvent pas toujours prendre des décisions sécuritaires de leur propre chef. De surcroît, leur niveau de réflexion et de coordination physique fait en sorte qu’ils peuvent ne pas réagir correctement en situation de panique.

 

De fait, les enfants de moins de neuf ans perçoivent différemment plusieurs choses :

  • leur vision périphérique n’est pas aussi développée que celle des adultes ;
  • ils ont de la difficulté à identifier la provenance de certains bruits ;
  • ils perçoivent par ordre de grandeur : grosse voiture et grande rue : très dangereux. Petite voiture et petite rue : peu dangereux ;
  • ils ne peuvent traiter une multitude d’informations simultanément ;
  • les jeunes enfants n’ont pas conscience de leur vulnérabilité. Ils ont aussi de la difficulté à percevoir la distance et la vitesse des objets en mouvement ;
  • le comportement des enfants demeure imprévisible.

 

Voilà pourquoi il est si important pour les parents de surveiller en permanence leurs jeunes enfants en les accompagnant lors de leurs déplacements près des voies carrossables. Et voilà pourquoi chaque conducteur devrait être conscient de ces caractéristiques comportementales de l’enfance et être doublement vigilant en leur présence sur le réseau routier.

 

Endroits et moments névralgiques

Près de 80 % des accidents impliquant des piétons se produisent à une intersection ou entre deux intersections.

 

Au début de la décennie, l’autorité routière a mis de l’avant une campagne publicitaire visant la sensibilisation, tant des automobilistes que des piétons, à l’importance de bien partager la route et de respecter la signalisation à cet effet. À la suite à cette campagne publicitaire, un bureau d’étude a été chargé de recueillir les impressions des acteurs concernés.

 

Les résultats de l’étude confirment la dangerosité des endroits névralgiques mentionnés ci-dessus :

 

Deux adolescents sur trois, soit 61 % des jeunes de 15-19 ans, n’attendent pas les feux pour piétons avant de traverser une intersection, contre seulement un adulte sur trois (36 %) dans la population en général.

Les 15-19 ans sont aussi deux fois plus nombreux que les autres à traverser la rue à des endroits autres que les intersections (63 % contre 33 %).

Près de la moitié (46 %) des jeunes de la même tranche d’âge avouent traverser la rue entre des voitures stationnées, un comportement hautement risqué. Chez la population en général, seulement un quart (23 %) des répondants admet adopter ce comportement.

Les journées de pluie sont également parmi celles présentant le plus de danger. Certes, les automobilistes y voient moins bien, mais de leur côté, les piétons prennent souvent des risques pour arriver plus rapidement à destination.

 

L’éducation entre deux cahiers et un crayon

Pourquoi ne pas profiter de la course aux cahiers et aux crayons (voire à l’iPad) pour discourir avec son jeune et le sensibiliser aux bons comportements « piétons » ?

 

Voici quelques trucs utiles susceptibles de conscientiser les plus jeunes :

 

Commencez à éduquer vos enfants très jeunes. Ceux-ci sont généralement fascinés par les voitures et les camions (oui, oui, même les filles !), ils seront donc très intéressés d’en apprendre à propos de ces derniers.

Discutez avec eux de scénarios possibles, par exemple comment réagir lorsque leur ballon roule inopinément dans la rue.

Enfin, soyez un modèle à suivre. On ne le dira jamais assez, les enfants répètent les comportements de leurs parents. Si vous adoptez un comportement sécuritaire, il y a de fortes chances que votre enfant fasse de même.

 

Saviez-vous que…

 

… les blessures que subissent les enfants lors d’un accident voiture/piéton entraînent majoritairement des séquelles, certaines prennent la forme d’invalidité à long terme.